Il fête en 2013 ses 10 ans. Revenons ensemble sur l’histoire de WordPress, l’évolution et le devenir de cette institution du Web…
WordPress a été créé en 2003 mais ses origines remontent à 2001, lorsque Michel Valdrighi crée son logiciel b2. On considère que WordPress est un “Fork”, c’est à dire qu’il n’est pas un logiciel créé de toutes pièces, il est l’évolution d’un logiciel déjà existant. b2 ne s’est d’ailleurs pas éteint avec l’arrivée de WordPress, puisque b2evolution a été créé, et existe toujours.
Le b2 qui a donné naissance à WordPress s’appelait b2/cafelog. Cet Open Source constituait une plateforme de blogs, permettant à chacun de se créer une page sur Internet. Il fonctionnait avec le langage de programmation php, et à l’aide de MySQL comme système de gestion de ses bases de données.
L’histoire de WordPress, c’est aussi et surtout Matthew Mullenweg qui âgé seulement de 20 ans et dès 2004 développe WordPress et fonde la société d’édition de logiciel Automattic en 2005. Musicien amateur de jazz (saxophone, d’où son surnom “saxmatt”) et piano, il est également amateur de photographie.
10 ans de WordPress
WordPress 0.7 arrive en mai 2003, alors que b2/cafelog compte 2000 utilisateurs. Cette version est la seule à porter un simple nom composé d’un numéro, les autres se verront rajouter le nom d’un illustre artiste de jazz. Dotée d’une interface très sobre et discrète (voir vide), cette première version s’attache à importer les 2000 utilisateurs de b2 cafelog, et à leur présenter les quelques nouveautés comme l’administrateur de blogs.
Cette version 0.7 constitue davantage une version de transition entre b2/cafelog et WordPress qu’une version aboutie et complète, laquelle se retrouvera 6 mois plus tard, en janvier 2004, avec WordPress 1.0 Miles Davis, qui constitue la première version majeure de WordPress. L’interface demeure minimaliste mais est légèrement plus accueillante. La principale nouveauté de cette version est la prise en compte des moteurs de recherche avec la création d’un système d’URL, qui positionne déjà WordPress comme compétitif en ce qui concerne le référencement.
Parmi les autres nouveautés et améliorations, on trouve une simplification de l’installation WordPress, une possibilité de filtrer a priori les commentaires, et de migrer des comptes de différentes autres plateformes. Cette version constitue donc la véritable offensive d’une licence qui souhaite s’imposer dans son domaine.
Presque un an jour pour jour après la sortie de la version 0,7, c’est une troisième version qui émerge, intitulée WordPress 1.2 Charles Mingus. Elle apporte une nouveauté majeure, qui va avoir une incidence considérable sur la popularité de WordPress : la possibilité de gérer et de développer des plugins. A partir de là, il est possible de mettre en place des nouveautés pour WordPress dans quasiment tous ses compartiments et la potentialité d’évolution du logiciel s’en trouve donc décuplée.
Cette version 1.2 apporte bien d’autres nouveautés, comme par exemple l’encodage des mots de passe ou la possibilité de créer automatiquement ses vignettes. L’interface demeure la même, mais l’on est bien ici en présence du premier WordPress véritablement abouti et complet, qui propose de nombreuses fonctionnalités et permet d’effectuer des choix d’une richesse unique pour l’époque.
L’équipe de WordPress est pourtant loin de s’arrêter là, et sort dès février 2005 WordPress 1.5 Billy Strayhorn, avec une volonté toujours plus forte d’être à la pointe de l’évolution dans son secteur. Avec cette version, WordPress passe le cap des 250 000 blogs hébergés et des 150 000 téléchargements, et marque sa volonté de satisfaire ses utilisateurs, en prenant en compte leurs souhaits pour réfléchir aux améliorations.
Cette nouvelle version met en place les pages statiques, par opposition aux pages dynamiques qui étaient jusqu’alors le seul type de page possible. Leur différence est que la page statique se contente de fichiers présents sur le disque dur pour fonctionner, alors que la page dynamique se base sur des programmes qu’elle exécute, lesquels vont renvoyer des données que le serveur web transmet ensuite au navigateur Internet. Les utilisateurs ont donc désormais le choix du type de page qu’ils souhaitent créer. La gestion des commentaires ou des spams est améliorée. Cette version sera très bien accueillie, et va durer 10 mois, ce qui est la plus longue longévité à ce moment là pour une version de WordPress.
En décembre 2005, arrive la très attendue version 2.0 de WordPress. Le jazzman choisi pour représenter cette version est l’illustre Duke Ellington. Cette version est majeure, puisqu’elle va couvrir à elle seule toute l’année 2006. Elle apporte une nouvelle révolution : l’introduction d’un éditeur de texte, avec cette volonté d’améliorer l’aspect écriture de contenu.
Il devient également possible d’uploader des images, et l’interface devient plus douce, moins austère. Parmi les autres améliorations, on peut citer l’apparition du cache persistant, et la création de nouveaux rôles utilisateur.
Après une année 2006 discrète, de nouvelles mises à jour arrivent en 2007. Dès janvier 2007, la version 2.1 Ella Fitzgerald apporte une nouvelle interface et un correcteur orthographique (fonctionnalité attendue depuis quelques temps à l’époque) ; 4 mois plus tard, la version 2.2 Stan Getz arrive avec son lot de nouveautés, dont la principale est une optimisation de la vitesse de chargement du logiciel, le rendant plus rapide d’exécution et plus fluide. Elle corrige également plus de 200 bugs.
Le WordPress 2.3 de septembre 2007 crée la possibilité d’introduire des tags (très novateur pour l’époque), permet aux utilisateurs de recevoir des notifications lorsque des mises à jour sont disponibles, et améliore les failles de sécurité.
Une version 2.4 devait voir le jour mais a finalement été annulée. Dès mars 2008, la version 2.5 voit le jour. Elle améliore à nouveau l’interface utilisateur, et continue de développer ses widgets (gadgets pour logiciel). Des versions 2.6 et 2.7 sortent dans la deuxième moitié de l’année 2008, leur principal apport est de modifier l’interface avec une transformation inédite depuis la naissance du logiciel.
Les années 2003-2004 sont désormais bien loin, l’interface devient bien plus moderne, et c’est toujours aujourd’hui sur la base de cette interface que les mises à jour sont effectuées.
Durant l’année 2009, sortent les versions 2.8 Chet Baker et 2.9 Carmen McRae. La première apporte un important lot d’améliorations – comme la mise automatique des plugins ou la révision de billet – tandis que la seconde met surtout l’accent sur l’édition d’images.
2010 est une année faste qui voit une version WordPress 3.0 baptisée Thelonious, en hommage au pianiste de jazz américain Thelonious Sphere Monk, cette version 3.0 a été développée en six mois par pas moins de 218 contributeurs.
Cette nouvelle mouture est impressionnante et comme souvent amenant un lot d’évolutions majeures telles que les custom post type (Types de billet personnalisé), l’amélioration du menu et la gestion multisite (via l’intégration dans le cœur WP de WPMU). Ces améliorations vont de paire avec l’essor grandissant du e-commerce sous WordPress.
D’autres versions ont suivi, toujours avec autant d’améliorations et de nouveautés. A noter dans la 3.2, l’apparition du thème Twenty Eleven. La version actuelle est la 3.5 Elvin Jones, sortie en décembre 2012. WordPress 3.6 est attendu courant de l’été 2013.
Des mises à jour très régulières et complètes, avec des milliers de bugs corrigés à chaque fois, une progression intelligente et en phase avec son temps, plus de 15 millions de téléchargements depuis 2003 et plus de 66 millions de sites propulsés, chaque mois, plus de 368 millions de personnes visitent 4,1 milliards de pages créées grâce à WordPress…
Il n’y a pas de doute, WordPress s’est imposé en 10 ans comme le CMS (Content Management System) majeur et incontournable. Son avenir semble aussi radieux que sa remarquable évolution.
Pour finir, voici une infographie retraçant en image, l’histoire de WordPress…
Superbe résumé, on s’aperçoit que WordPress a su s’adapter avec les années, et aussi s’améliorer grâce à tous les supports et protagonistes servant chaque jour pour le développement de thèmes, plugins, ainsi que les différents blog, aussi nombreux soient ils, parlant de WordPress.
C’est totalement vrai @Rodrigue!
J’aurais pu, du reste, ajouter ton article http://www.cree1site.com/wordpress-fete-ses-10-ans/ qui en fait mention;)
Ah, que de souvenirs… Je lorgnais dessus depuis un moment mais je ne me suis lancé qu’avec la version 2.3, dès sa sortie… Auparavant j’étais sur Blogger qui, quoiqu’on en dise, est très agréable à utiliser mais l’utilisateur qui a envie de liberté se sent vite bloqué… Et c’est là que j’ai franchi le pas, après avoir tout de même hésité un petit moment entre WordPress, Drupal et Dotclear. Drupal me faisait un peu peur par sa complexité et WordPress me semblait – et de loin – celui dont la communauté était la plus prometteuse, même si la France était – et est toujours – en retard par rapport à d’autres pays qui l’ont adopté bien plus massivement. Mais ça vient, ça vient… ;-)
Pourquoi ce fork au départ ? Il est si nul b2 ?
Dans la ligné du Fork effectué par WooCommerce sur Jigoshop…
10 ans deja ca passe vite